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Dimanche des Rameaux
Dimanche de Pâques
dimanche 13 avril 2025
dimanche 20 avril 2025
POSTÉRITÉ POLITIQUE DE LA PASSION SELON SAINT LUC
Fulminant la fameuse bulle Unam Sanctam contre Philippe le Bel, Boniface VIII reprit en partie la théorie de saint Bernard de Clairvaux sur les deux glaives du Christ, le glaive temporel et le glaive spirituel. Ces dangereux instruments sont évoqués dans la Passion selon saint Luc (22, 38) en ces termes : « Ils lui dirent : ‘Seigneur, voici deux épées.’ »
Les théologiens, les juristes et les hommes politiques réfléchirent longuement et longtemps sur ces deux glaives dont la séparation entre l’Eglise et l’Etat se trouve être, ironie de l’histoire, une arrière-petite-fille. Cependant, ces réflexions demeurent bien souvent dans des questions institutionnelles, qui ont leur importance, mais qui ne semblent pas être le point principal de l’exercice chrétien du politique, ni de la vie chrétienne tout court, et encore moins de la Passion du Christ.
Un autre passage de cette Passion apporte une nourriture plus satisfaisante, il se trouve plus haut, au moment de l’institution de l’Eucharistie, et en donne le sens profond (Lc 22, 27) : « Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table, ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. »
Nous trouvons là ce qui sera développé par le lavement des pieds de saint Jean que nous vivrons Jeudi Saint. Celui qui veut donner sa vie à l’exemple du Christ doit se mettre au service. Notre manière de suivre Jésus dans sa Passion, pour le suivre dans sa résurrection, réside en une action très simple, un verbe très facile, servir.
Platon dans son livre Le Politique définit la politique comme l’art du soin ou du souci de ses concitoyens, c’est de cet art que le politique chrétien tire le sien. Toutefois il devra aller plus loin que simplement exercer l’art du soin car l’homme politique chrétien est avant tout un chrétien, par conséquent son modèle est le Christ en sa Passion (Jn 13, 14) : « Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. »
C’est dans ce sens que le Pape François affirme que la politique est une des plus hautes expressions de la charité. Ce qui est vrai pour la politique, pour l’organisation de la vie en société, est vrai pour toute notre vie : servir Dieu et les hommes voilà notre mission, voilà comment se tenir en chrétien dans le monde et devant Dieu.
P. Paul Balaresque.
MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS POUR LE CARÊME 2025
Marchons ensemble dans l’espérance
Chers frères et sœurs,
Avec le signe pénitentiel des cendres sur la tête, nous commençons le pèlerinage annuel du Saint Carême dans la foi et dans l’espérance. L’Église, mère et maîtresse, nous invite à préparer nos cœurs et à nous ouvrir à la grâce de Dieu pour que nous puissions célébrer dans la joie le triomphe pascal du Christ-Seigneur, sur le péché et sur la mort. Saint Paul le proclame : « La mort a été engloutie dans la victoire. Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ? » (1 Co 15, 54-55). En effet, Jésus-Christ, mort et ressuscité, est le centre de notre foi et le garant de la grande promesse du Père qu’est la vie éternelle déjà réalisée en son Fils bien-aimé (cf. Jn 10, 28 ; 17, 3).
Je voudrais proposer à l’occasion de ce Carême, enrichi par la grâce de l’année jubilaire, quelques réflexions sur ce que signifie marcher ensemble dans l’espérance, et découvrir les appels à la conversion que la miséricorde de Dieu adresse à tous, en tant qu’individus comme en tant que communautés.
Tout d’abord, marcher. La devise du Jubilé, « pèlerins de l’espérance », nous rappelle le long voyage du peuple d’Israël vers la Terre promise, raconté dans le livre de l’Exode : une marche difficile de l’esclavage à la liberté, voulue et guidée par le Seigneur qui aime son peuple et lui est toujours fidèle. Et nous ne pouvons pas évoquer l’exode biblique sans penser à tant de frères et sœurs qui, aujourd’hui, fuient des situations de misère et de violence, partant à la recherche d’une vie meilleure pour eux-mêmes et pour leurs êtres chers.
Un premier appel à la conversion apparaît ici car, dans la vie, nous sommes tous des pèlerins. Chacun peut se demander : comment est-ce que je me laisse interpeller par cette condition ? Suis-je vraiment en chemin ou plutôt paralysé, statique, dans la peur et manquant d’espérance, ou bien encore installé dans ma zone de confort ? Est-ce que je cherche des chemins de libération des situations de péché et de manque de dignité ? Ce serait un bon exercice de Carême que de nous confronter à la réalité concrète d’un migrant ou d’un pèlerin, et de nous laisser toucher de manière à découvrir ce que Dieu nous demande pour être de meilleurs voyageurs vers la maison du Père. Ce serait un bon “test” pour le marcheur.
En second lieu, faisons ce chemin ensemble. Marcher ensemble, être synodal, telle est la vocation de l’Église. Les chrétiens sont appelés à faire route ensemble, jamais comme des voyageurs solitaires. L’Esprit Saint nous pousse à sortir de nous-mêmes pour aller vers Dieu et vers nos frères et sœurs, et à ne jamais nous refermer sur nous-mêmes. Marcher ensemble c’est être des tisseurs d’unité à partir de notre commune dignité d’enfants de Dieu (cf. Ga 3,26-28) ; c’est avancer côte à côte, sans piétiner ni dominer l’autre, sans nourrir d’envies ni d’hypocrisies, sans laisser quiconque à la traîne ou se sentir exclu. Allons dans la même direction, vers le même but, en nous écoutant les uns les autres avec amour et patience.
En ce Carême, Dieu nous demande de vérifier si dans notre vie, dans nos familles, dans les lieux où nous travaillons, dans les communautés paroissiales ou religieuses, nous sommes capables de cheminer avec les autres, d’écouter, de dépasser la tentation de nous ancrer dans notre autoréférentialité et de nous préoccuper seulement de nos propres besoins. Demandons-nous devant le Seigneur si nous sommes capables de travailler ensemble, évêques, prêtres, personnes consacrées et laïcs, au service du Royaume de Dieu ; si nous avons une attitude d’accueil, avec des gestes concrets envers ceux qui nous approchent et ceux qui sont loin ; si nous faisons en sorte que les personnes se sentent faire partie intégrante de la communauté ou si nous les maintenons en marge. Ceci est un deuxième appel : la conversion à la synodalité.
Troisièmement, faisons ce chemin ensemble dans l’espérance d’une promesse. Que l’espérance qui ne déçoit pas (cf. Rm 5, 5), le message central du Jubilé, soit pour nous l’horizon du chemin de Carême vers la victoire de Pâques. Comme nous l’a enseigné le pape Benoît XVI dans l’encyclique Spe salvi : « L’être humain a besoin de l’amour inconditionnel. Il a besoin de la certitude qui lui fait dire : “Ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l’avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus Christ” (Rm 8, 38-39) ». Jésus, notre amour et notre espérance, est ressuscité, il vit et règne glorieusement. La mort a été transformée en victoire, et c’est là que réside la foi et la grande espérance des chrétiens : la résurrection du Christ !
Et voici le troisième appel à la conversion : celui de l’espérance, de la confiance en Dieu et en sa grande promesse, la vie éternelle. Nous devons nous demander : ai-je la conviction que Dieu pardonne mes péchés ? Ou bien est-ce que j’agis comme si je pouvais me sauver moi-même ? Est-ce que j’aspire au salut et est-ce que j’invoque l’aide de Dieu pour l’obtenir ? Est-ce que je vis concrètement l’espérance qui m’aide à lire les événements de l’histoire et qui me pousse à m’engager pour la justice, la fraternité, le soin de la maison commune, en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte ?
Sœurs et frères, grâce à l’amour de Dieu en Jésus-Christ, nous sommes gardés dans l’espérance qui ne déçoit pas (cf. Rm 5, 5). L’espérance est “l’ancre de l’âme”, sûre et indéfectible. C’est en elle que l’Église prie pour que « tous les hommes soient sauvés » (1Tm 2,4) et qu’elle attend d’être dans la gloire du ciel, unie au Christ, son époux. C’est ainsi que s’exprime sainte Thérèse de Jésus : « Espère, ô mon âme, espère. Tu ignores le jour et l’heure. Veille soigneusement, tout passe avec rapidité quoique ton impatience rende douteux ce qui est certain, et long un temps très court » (Exclamations de l’âme à son Dieu, 15, 3).
Que la Vierge Marie, Mère de l’Espérance, intercède pour nous et nous accompagne sur le chemin du Carême.
Rome, Saint-Jean-de-Latran, 6 février 2025,
Mémoire de Saint Paul Miki et ses compagnons, martyrs.
Focus sur le Service des Vocations – Père Bruno de Mas Latrie
Donation du vivant – Hubert Gossot – Radio Notre Dame